- Comment les ambassadeurs et vous-même avez-vous vécu la soirée du 17 novembre ?
L’ambiance du 17 novembre était électrique avec un menu très alléchant. Au-delà de la nature dégustatrice et festive de la soirée, les prestations artistiques par les jeunes apprenants du collège universitaire de Science Po de l’université de Reims et l’expression de reconnaissance et de solidarité agissante des invités et de la communauté de Reims sont des aspects très marquants. C’est pour moi l’occasion de réitérer mes chaleureux remerciements à tous les participants réunis autour de Son Excellence Madame Véronique Roger Lacan et de M. Pierre-Emmanuel Taittinger, respectivement Président de la Mission et Ambassadrice/Déléguée Permanente de France près l’UNESCO. De l’avis des ambassadeurs présents en provenance notamment d’Afrique du Sud, d’Ethiopie, du Kenya et de Namibie, la soirée était un extraordinaire moment de partage et de communion autour de valeurs partagées célébrant l’humain et la solidarité agissante. A l’unisson et déjà, nous nous réjouissons à l’avance d’engagements similaires dans un futur proche.
- Quel écho cet événement a-t-il eu dans votre organisation ?
Je dois avouer que l’attente était très grande, avec de fréquents coups de fil et messages de la part de mes collègues et d’administrateurs du FPMA avant, pendant et après la soirée. Il faut reconnaitre aussi que l’annonce formelle de l’événement en juillet 2022 pendant la 31e réunion du Conseil d’Administration du FPMA a fait l’objet de publicité ayant aiguisé les expectations. C’était aussi une façon singulière pour le FPMA de célébrer le 50eanniversaire de la Convention du patrimoine mondial à Reims au moment où se déroulaient d’autres célébrations notamment à Delphes en Grèce pour faire le bilan de la Convention et discuter de son avenir. C’est donc à juste titre que le Conseil d’Administration du FPMA a adressé ses remerciements à la Mission Coteaux, Maisons et Caves de Champagne pour le soutien en faveur du patrimoine africain. Le format, la convivialité et les résultats de l’événement caritatif du 17 novembre 2022 à Reims s’inscrivent parfaitement dans l’esprit de la Convention et du développement durable à partir du patrimoine naturel et culturel dans toutes les régions et communautés sur la Terre.
- Quelle utilisation allez-vous faire de la somme collectée ?
Les programmes du FPMA sont articulés autour du renforcement des capacités professionnelles et d’appuis financiers sous forme de subvention aux projets d’inscription et pour la conservation/gestion du patrimoine africain ayant une Valeur Universelle Exceptionnelle, ce qui fait actuellement un budget d’activité mensuel d’environ 125 000 €. La somme de 26 000 € recueillie à Reims va servir à soutenir des projets d’inscription dans le pipeline, entre autres la Cour Royale de Tiébélé (Burkina Faso), le site fossilifère de Moulendé et la pile nucléaire de Bangombé (Gabon) et la ville historique de Gedi (Kenya). Il s’agira d’organiser le suivi et d’allouer si possible des subventions d’appoint pour le développement des dossiers d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial. Il faudra un peu de patience pour voir les fruits exprimer les promesses des fleurs.
- N’est-ce pas qu’une goutte d’eau par rapport aux besoins ?
Même si les besoins financiers restent considérables pour le patrimoine africain et que le budget actuel du FPMA ne couvre qu’une infime partie, je crois que les petits ruisseaux font les grandes rivières. Au-delà de l’aspect financier, l’événement de Reims a permis d’identifier de nouveaux axes de coopération bilatérale. D’abord la disponibilité de M. Taittinger et de S.E. Mme Roger Lacan de continuer à s’engager en faveur du FPMA constitue un capital précieux qui pourra être investi dans les prochains mois. C’est avec plaisir que je voudrais d’ailleurs informer vos lecteurs de l’organisation en mai 2023 d’un diner caritatif à Nice sous la houlette de M. Christian Estrosi, Maire de la ville métropole de la Côte d’Azur. Je peux dire que Reims constitue le début d’un mouvement certainement plus vaste en France et je souhaite que la Mission puisse nous accompagner dans cet envol qualitatif de type nouveau. L’autre perspective directement enfantée par le diner du 17 novembre est l’atelier à organiser par le FPMA et le collège de Science Po autour du patrimoine d’Afrique. Nous devons concrétiser ce projet convenu d’un commun accord entre Science Po et le FPMA afin de faire du 17 novembre 2022 une date singulière dans l’agenda des événement commémoratifs du