- Benoît Musset, spécialiste des vignobles et de l'économie rurale
Jusqu’aux années 1830, le vignoble de Champagne s’inscrit dans un régime que l’on qualifierait volontiers de nos jours de « biodynamique ». L’ancienne économie viticole s’inscrit d’abord dans les conditions naturelles, auxquelles elle apporte des réponses techniques. Le système viticole génère ensuite d’importants besoins en énergie (travail) et en matière (nourriture, bois) qui élargissent l’emprise spatiale du vignoble. À partir du XVIIIe siècle, les vins effervescents ajoutent des besoins supplémentaires, donnant lieu à de nouvelles adaptations.